Le cheval rouge, d’Eugenio Corti
Si j’étais un homme et non chargé de famille (Michele, l’écrivain du roman, par décret divin, n’aura pas d’enfants, signalant peut-être par là l’incompatibilité fondamentale entre le sacerdoce artistique et l’éducation d’une progéniture), je demanderais à M. Corti de m’enseigner son art. De me l’enseigner à la façon dont les maîtres artisans transmettaient autrefois leur savoir-faire à leurs apprentis – pour autant que M. Corti accepte de le transmettre à quelqu’un qui n’appartient pas à la même confession que lui, ce dont je doute un peu! – et je tenterais de faire pour la réalité protestante que je connais ce qu’il a fait, avec tant de talent, pour la réalité catholique : dégager la part d’universel qui y réside.