En 1996 paraissait en français, aux éditions de L’Age d’Homme, Le Cheval rouge d’Eugenio Corti qui restera probablement, tant par son ampleur que par son ambition, comme un des grands romans italiens de cette fin de siècle. Publié en mai 1983 chez un modeste éditeur milanais, Le Cheval rouge, en raison à la fois d’un ton qu’on n’entendait plus dans les lettres italiennes depuis Alessandro Manzoni, d’un amour pur de la patrie et d’une salutation profonde aux vertus traditionnelles et chrétiennes, s’est progressivement imposé auprès d’un large public de la Péninsule, touché de retrouver là une image vraie de l’héroïsme et des épreuves de l’Italie. Je ne reviendrai pas sur les conditions de ce phénomène littéraire.